L’Ivermectine restera sans doute dans l’histoire sur le podium des trois médicaments ayant rendu le plus de services à l’humanité, avec la Pénicilline et l’Aspirine !
L’Ivermectine restera sans doute dans l’histoire sur le podium des trois médicaments ayant rendu le plus de services à l’humanité, avec la Pénicilline et l’Aspirine. Sur quelle marche ?
Pas la première si on regarde la quantité, mais à coup sûr sur la première en regard du facteur bénéfice/risque, avec son large éventail d’indications et n’ayant pratiquement jamais tué personne malgré 4 milliards de prescriptions chez l’homme depuis sa naissance, contrairement à ses deux voisines qui ne sont pas dénuées de risques, allergies et choc anaphylactique pour la pénicilline, hémorragiques pour l’Aspirine.
Dès sa naissance à la fin des années 1970, elle s’est avéré être un agent antiparasitaire puissant, contre un large éventail de nématodes (vers) et d’arthropodes internes et externes chez les animaux.
Chez l’homme elle est utilisée contre des maladies dévastatrices et défigurantes des populations pauvres des tropiques, comme l’onchocercose des rivières qui rend aveugle, et les filarioses, ces vers fins qui pénètrent et circulent dans votre organisme.
Elle est utilisée gratuitement comme seul médicament dans des campagnes visant à éliminer ces deux maladies au niveau mondial.
L’Ivermectine est très utilisée en médecine vétérinaire depuis 1981, elle est reconnue pour être active contre 183 espèces de nématodes et 129 espèces d’insectes et acariens, listes qui augmentent chaque année.
Elle est aussi utilisée sur nombre de virus, comme le virus de la pseudo rage porcine.
Ainsi l’Ivermectine traite les vers ronds de l’estomac ou de l’intestin, les vers dans les poumons, les acariens, les poux, les mouches des cornes, les tiques (qui causent d’énormes dégâts chez les bovins dans les régions tropicales), jusqu’aux poux des poissons en aquaculture (mais interdit en raison des effets sur le reste de la faune aquatique).
Elle est autorisée chez l’homme dans plus de 100 pays, en France elle a une autorisation pour l’anguillulose gastro-intestinale, la microfilarémie et la gale. Près de 100 millions de personnes sont traitées chaque année avec ce produit dans le monde, et plus de 4 milliards de dose ont été prescrites en 30 ans. Des programmes sont en train d’être mis en place dans certains pays comme le Nigeria, le Burkina Faso et le Ghana pour traiter la totalité de la population, 0,15 mg/kg une fois l’an étant suffisant pour guérir l’onchocercose (30 à 40 millions de cas /an), mais également l’anguillulose intestinale (35 millions de cas), la gale (300 millions), les leishmanioses, toutes les maladies parasitaires de la peau, etc.
L’Ivermectine est une des rares molécule à avoir obtenu un prix Nobel et est issue d’une collaboration internationale public-privé.
Sa découverte est due à Satoshi Ōmura, spécialiste des antibiotiques à l’Institut Kitasato de Tokyo, qui l’a confié à un laboratoire privé américain, Merck Sharp and Dohme (MSD) en 1974 pour l’évaluation in vitro de sa bio activité.
MSD s’est intéressé à son application humaine dès 1978, avant la commercialisation pour les animaux.
Les premiers essais phase 1 ont démarrés en 1980, phase 2 en 1983, pour se terminer en 1987 avec une première autorisation mondiale, en France, pour l’onchocercose, au vu des résultats sur 1 206 patients.
Aujourd’hui, le même organisme, qui l’a autorisé, pense, comme le National Institut of Health, que plus de 14 000 cas dans différentes études n’est pas suffisant pour l’autoriser dans le cas du Sars-Cov-2.
Le prix Nobel de médecine a été attribué en 2015 à ses découvreurs, Satoshi Ömura au Japon et William Campbel aux Etats Unis.
Outre cette action sur les parasites, l’Ivermectine a une action virucide, d’abord testée et adoptée chez nombre d’infections virales chez l’animal, comme la pseudo rage porcine due à un virus à ARN, comme le Sars-COV-2.
Chez l’homme des études sont en cours contre différentes variétés de flavivirus, sur la dengue, le Zika, le Chikungunya, et le virus responsable de l’infection du Nil occidental. Les résultats cliniques sur le Sars-cov-2 sont très prometteurs.
Innocuité !
En général en médecine, plus un traitement est efficace, plus il y a de risques qu’il y ait des effets indésirables sur d’autres organes, ce qui est logique. Pour l’Ivermectine il n’en est rien, ce médicament est totalement inoffensif.
Si on regarde Vigibase, base de données de l’OMS qui récolte depuis 30 ans les effets secondaires de chaque agence du médicament dans plus de 130 pays (dont la France), on relève 175.208 déclarations pour l’Aspirine, 159.824 pour le Doliprane, et 4.614 pour l’Ivermectine. Sur 4 milliards de prescriptions dans cette période, cela fait 0,0001% d’effets secondaires.
Il est difficile d’ailleurs d’attribuer tous ces effets à la seule Ivermectine, beaucoup étant dus au relargage de déchets de parasites morts et pour le Covid aux drogues associées.
Depuis le début de l’année et au 15 février, cette base signale 65 188 déclarations pour Corminaty (vaccin Pfizer), contre 46 pour l’Ivermectine.
Dans son dernier rapport du 11 janvier sur ces effets secondaires dans le traitement de la Covid, l’ANSM signale 0 problème. Sur les 15.143 spécialités pharmaceutiques remboursées en France, c’est certainement la molécule, ou une des molécules qui présente le moins de risques.
"l’Ivermectine est sans danger et peut être utilisé à grande échelle" écrit l’OMS. Les études in vitro et les dossiers d’AMM montrent que les doses efficaces sont faibles par rapport aux doses pouvant poser problème, cela a même été testé à 10 fois la dose chez l’homme, sans réaction. Une étude a même été faite chez le chien à 30 fois la dose (10mg/kg), sans problème.
Pour l’anecdote, une seule publication au monde parle de mortalité due à Ivermectine, The Lancet, encore lui.
Cette publication de 1997, décrit 15 décès sur 47 pensionnaires d’Ehpad traités par Ivermectine pour une épidémie de gale. The Lancet aurait pu remarquer qu’un traitement par Lindane et Permethrine, insecticides mortels pour nombre d’animaux comme les chats, avait été appliqué en badigeon juste avant ! Il a fallu une autre publication pour le découvrir.
L’Ivermectine a mis des années pour se remettre d’un seul article aux conclusions erronées.
Si vous prenez 10 comprimés de Doliprane, recommandé par les autorités, vous pouvez mourir d’une nécrose du foie.
Par contre vous pouvez prendre 50 comprimés d’Ivermectine 3 jours de suite et continuer à vaquer à vos activités quotidiennes sans problème.
Mode d’action
Les premiers travaux de MSD orientaient vers un blocage des neurotransmetteurs pouvant fortement perturber les terminaisons nerveuses des invertébrés, mais aussi des mammifères, donc médicament potentiellement dangereux.
Par la suite ils se sont aperçu que c’était une erreur, et que l’action se faisait via les canaux chlorures glutamate-dépendants (GluCl), ce qui a ouvert des perspectives, car ces canaux, fondamentaux chez les vers et les insectes, sont absents chez les mammifères, d’où l’innocuité de l’Ivermectine.
L’Ivermectine entraine la paralysie, puis la mort des invertébrés, en activant ces canaux présents dans les cellules nerveuses ou musculaires.
La membrane cellulaire devient ainsi plus perméable aux ions chlorure, entraînant une hyperpolarisation de la cellule nerveuse ou musculaire, qui conduit à une paralysie du parasite.
Le curare des parasites.
Concernant les virus, qui ne possèdent pas de système nerveux, le mode d’action est totalement différent, et plusieurs modes ont été décrits. Le principal, admis par tous, est une action sur les protéines de transport et de pénétration du virus dans le noyau, qu’elle bloque, le virus ne pouvant alors plus se reproduire.